Quelques-unes de mes lectures
Je suis certes auteur, mais aussi lecteur !
Ici, je partage avec vous une poignée de mes lectures, afin de vous faire découvrir d'autres auteurs et certains de mes coups de cœur <3
~ SOUS LE REGARD DE LARIA (Chloé Garcia) ~
La couverture reflète puissance, mystère et personnages héroïques, ce qui correspond au texte !
​
Le résumé nous fait justement penser à de l’heroic fantasy (aventures, actions, héros, magiciens et divinités, le tout dans un royaume qui menace de sombrer dans le chaos), si ce n’est à de la fantasy dynastique avec les intrigues politiques.
​
Dès le prologue, nous sommes dans l’ambiance : magie, confrontation, peuples différents…
​
Nous pouvons lire une bonne introduction avec un premier chapitre qui nous plonge non seulement dans un univers médiéval intéressant, mais carrément sur une planète différente, ce qui est original !
​
Les personnages sont bien décrits, surtout sur le plan émotionnel et comportemental. On en vient vite à « s’attacher » – ou à en détester certains ! En tout cas, nous voulons en savoir plus sur leur passé et ce qu’ils comptent faire, ce qui est très bien joué !
​
L’histoire se met en place doucement, incorporant un « récit » plus ancien en plus de celui de la lecture ; ils sont finalement liés, le passé rattrapant le présent, ou ayant ses conséquences, à moins que ce ne soit l’ignorance ou une machination qui causent de telles répercussions ^^
​
La magie se développe, on en apprend de plus en plus. J’ai apprécié cette évolution mystérieuse en douceur, introduite par des rêves, des moments particuliers… L’auteure n’en dévoile pas trop dès le début, mais suffisamment pour que l’on ait envie d’en savoir plus. Jusqu’au moment où cela devienne une normalité, très bien accepté dans la lecture et indissociable de cet univers.
​
Le rapport entre les personnages est excellent, chacun est maîtrisé, avec leur propre identité et caractère. Leur histoire personnelle prend de plus en plus d’ampleur, on arrive à bien entrer dans leur tête, qu’ils soient gentils, méchants ou plus ambigus.
​
Quant à la plume, je relève un côté poétique, que j’ai déjà repéré dans les recueils.
​
L’action et les émotions se mêlent parfaitement et les retournements de situation m’ont plu. Vivement la suite !!
​
Note :
9/10
Un Maxime Chattam au top, qui nous propose un véritable chef-d’œuvre !
L’histoire est très prenante, originale, teintée de mystères ; elle m’a tenu en haleine tout du long sans aucune lenteur.
Tous les personnages sont très bien gérés, on est dans leur tête.
Une enquête à la hauteur de mes espérances, des recherches indéniables, un livre qui m’a ravi ; bravo à l’auteur !
Seul bémol, j’ai trouvé la fin un peu expéditive, en tout cas elle ne m’aura pas marquée…
Un grain de magie & Un monde pour demain, de Chloé GARCIA
Le premier recueil de nouvelles est empli d’émotions, de métaphores, de dénonciations et d’un imaginaire souvent inspiré du merveilleux monde celtique !
​
Rencontrée dans le cadre d'un événement littéraire, Chloé Garcia a su se démarquer par son approche chaleureuse et originale (avant de devenir amie et partenaire littéraire ^^).
Cette écrivaine, éditrice, musicienne, modèle photo et chroniqueuse propose ici des textes à la fois simples à lire et joliment écrits. Nous sommes imprégnés par ses histoires, que nous savons imaginaires mais qui ont un côté réaliste tant cela est bien raconté !
​
De tout le livre, je n’ai eu du mal à me plonger que dans une seule nouvelle, les autres étant toutes formidables, dont certaines de véritables coups de cœur !
​
Il nous est offert des jeux de mots drôles et pourvus de significations importantes, des dénonciations sur l’égoïsme, la bienséance hypocrite, le racisme, un débat sur la religion (tout en restant dans le respect, il n’y a rien de dénigrant), mais également de belles descriptions, des légendes, des histoires variées et plaisantes, et des frissons ! Je ne parle pas de peur (même si le fantastique est présent et que j’ai relevé un suspens très intéressant à l’une d’elle) mais de frissons d’émotions !
​
En résumé, nous avons un mix très agréable à lire. En peu de temps, nous avons un lot d’aventures variées et de messages magnifiques.
Vous l’aurez compris, je vous conseille vivement cette lecture !
Note :
8/10
​
Le second recueil de nouvelles, ou devrais-je dire l'autre pépite, m'a transporté dans chacune des histoires ! J’aurais voulu qu’elles durent plus longtemps tellement je me suis plongé dedans !
​
Cette oeuvre se veut plus sombre que le recueil précédent, plus « réel » avec son côté science-fiction. Il dénonce l’écologie, la société, le monde du travail, un futur plus avancé sur le plan de la technologie mais moins en ce qui concerne les émotions, et pourtant l’auteure fait naître une lueur d’espoir parmi tout ce beau chaos.
​
Ce recueil m’a fait briller les yeux par sa beauté, comme me les a écarquillé par une certaine violence ou surprise. J’en voulais toujours plus !
​
La plupart des nouvelles traitent des sujets captivants et importants ; je ne peux malheureusement pas en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs, mais il y a de si merveilleux messages et des histoires si originales, que je ne peux que le conseiller fortement !
Note :
9,5/10
~ PAR LE FER ET LE FEU - R. ONCEDOR ~
Une romance particulière dans un univers sombre, une histoire aussi violente que poétique !
​
RÉSUMÉ :
​
Au cœur d’un Moyen-Âge tourmenté par les succubes et autres esprits malins, Alban a juré de ne jamais devenir une proie. Misogyne et solitaire, c’est un tueur de monstres, un homme défiguré par son passé. Un homme qu’une démone maladroite va tenter de corrompre… pour le meilleur et le pire.
Entre mensonges et faux-semblants, lequel tuera l’autre dans ce jeu meurtrier ?
- - - - - -
Avertissement : ce roman contient des scènes crues / violentes et n’est aucunement destiné à la jeunesse.
​
LE LIVRE :
​
L’illustration me plait beaucoup, discrète et intense à la fois, un poil repoussante et, à la fois, délicieusement attirante !
La version deluxe (que j’ai eu la chance d’avoir dédicacée ^^) est tout bonnement magnifique !
Très bon travail sur la mise en page, livre et contenu de qualité, avec un bonus appréciable.
​
L’HISTOIRE :
​
L’ambiance est bien présente dès le début, l’intérêt est déjà là, la compassion pour Alban aussi, ce qui nous permet d’apprécier des personnages, qui ont pourtant tout pour être détestables.
​
Nous sommes au Moyen-Age, avec ses us et coutumes, ses croyances folles et puissantes.
​
Alban, l’humain, le petit garçon choqué devenu un homme aux épaules larges, au visage défiguré et au cœur fermé, n’est pas un héros. Dans ce roman, il n’y en a aucun. Pour autant, l’écrivaine arrive à nous faire comprendre sa psychologie, on sait qu’il n’aurait pas dû être ainsi… On se demande si cela le protégera suffisamment ou, au contraire, si cela lui portera préjudice.
​
Vient Iluth, un succube (malgré l’emploi du masculin, ce sont des femelles, contrairement aux incubes), incarnée dans le corps d’un animal légendaire. Une bête maladroite, attendrissante, pointée du doigt autant que presque adulée pour sa magie / bon présage. Néanmoins, ses pensées nous rappellent fréquemment qu’il s’agit d’un véritable démon, pourvu d’intentions malsaines.
​
Chaque personnage respecte son rôle, ils sont opposés et, contre toute attente, nous remarquons petit à petit qu’ils ont des points communs, finissant par se ressembler un peu plus à chaque chapitre, ou presque. Ils se rapprochent et s’éloignent, pour se rapprocher encore plus, et ce jeu est très amusant et captivant. On se doute que leur relation particulière va les changer, ne serait-ce un peu, et pimente le récit. Tout est progressif, sans précipitations, ce que j’apprécie beaucoup.
Il ne s’agit pas d’un livre tout public, mais les lecteurs du genre devraient trouver leur compte (sauf pour ceux qui souhaitent du sang à chaque page ; il y a de la violence, c’est indéniable, mais tout ne tourne pas toujours autour des combats, l’action n’est pas permanente).
​
P.-S. : La version deluxe propose du contenu additionnel, une sorte de « seconde fin ». L’autrice précise que cela clôture l’histoire entre Alban et Iluth d’une autre façon et que c’est au lecteur de choisir s’il souhaite la lire ou pas. Étant trop curieux, je l’ai bien évidemment lue, et je ne le regrette pas ^^ Même si la dernière phrase… Argh ! XD
​
LA PLUME :
​
Brutalité et délicatesse, violence et beauté, sang et amour… Tant de contradictions que l’autrice maîtrise avec brio !
Une plume poétique, un style fluide et très agréable. Même durant les phases moins actives, je ne me suis pas ennuyé une seconde grâce à cette qualité d’écriture.
​
Certains termes, anciens (pour coller à l’époque), concordent, même lorsque la scène se veut agressive. Les insultes ont alors un côté adapté et drôle à la fois.
​
LES + :
​
-
Le duo, qui fait des étincelles ! Nous explorons le passé et le « présent » d’Alban, un enfant blessé (dans tous les sens du terme) devenu un adulte viril à outrance, un bourrin qui s’est créé une armure psychologique pour se protéger. De l’autre côté, nous avons Iluth, la démone qui veut son âme. La relation entre ces deux personnages, avec l’un qui déteste les femmes à cause de son passé et l’autre qui l’amadoue avec ses manipulations, est excellente. Tous deux sont loin d’être des héros, mais leurs émotions sont admirablement bien retranscrites, ce qui fait que nous les détestons autant que nous nous y attachons.
-
Les chapitres sont relativement courts, plaisants à enchaîner et parfois agrémentés par les « commentaires / remarques » des personnages, ce qui est fort sympathique.
-
Le style d’écriture est magnifique, très prenant.
-
Les descriptions sont bien gérées, ce qui m’a permis de me projeter avec les protagonistes.
LES - :
​
-
Même si adaptées à cette étrange relation et époque, la vulgarité et les insultes font passer la lecture de moments cohérents et même drôles à des moments plutôt lourds, à cause d’une répétition un peu trop poussée…
AVIS GÉNÉRAL :
​
Une histoire assez violente, mais surtout belle, belle dans sa « laideur », jouissive dans son atrocité.
​
Une morale en ressort, on réalise que tout peut changer d’une seconde à l’autre, que notre statut ne nous définit pas, que nous pouvons tous changer.
​
Un livre de qualité, une plume qui m’a vraiment satisfait, une histoire qui alterne entre émotions / mental et action, un scénario original, même si relativement simple au départ, mais très bien manié, qui suscite la curiosité et se développe correctement, pour une fin inattendue et réussie.
​
Un chef-d’œuvre que je recommande aux amoureux du genre.
​
Bravo à l’autrice pour ses talents de conteuse !
​
NOTE :
9,5 / 10
LES AMES PIRATES (J.K-Gras)
Ce diptyque est une petite perle !!
L’histoire, bien que quelque peu simpliste aux premiers abords, est captivante, se laissant lire avec facilité et intérêt. Un intérêt suscité par la qualité de la narration, comme celle de l’intrigue, mais aussi par le caractère des personnages et l’univers du XVIIIe siècle.
Malgré la fiction et la liberté prise par l’auteur pour les anachronismes (qu’elle avoue elle-même), nous avons là certains faits, personnages, navires, endroits, etc. historiques.
Nous découvrons le monde pirate, avec quelques surprises : nous pouvons considérer que cette « mode » était le lancement de l’anarchie (due à la pauvreté, dureté de la jeunesse / vie et la révolte contre la société inégale en place), tout en ayant des règles de conduite et un système presque démocratique (le plein pouvoir ne revient pas au capitaine, qui doit opter pour le choix majoritaire de ses marins). Il y a également l’intégrité. En pleine période de ventes d’esclaves, il n’était pas rare de voir des Noirs affranchis, ainsi que des asiatiques et autres peuples, traités à titre égal. Cette « multiracialité » équitable, cette considération dans les points de vue et cette quête de liberté et d’aventures m’ont réjoui.
Enfin, parlons de ce qui ressort le plus : le féminisme avant-gardiste du personnage principale. Le combat d’une femme, noble et soumise aux bonnes mœurs d’alors et aux obligations des riches lui dictant sa vie. Elle commettra l’erreur de perdre sa virginité de façon non pieuse (et d’autres soucis), ce qui la poussera à partir vers des horizons nouveaux. Pour finir sur un brick de flibustiers malgré elle ! Même si j’en ai compris le sens et respecte le choix de l’auteure / du personnage, je n’ai pas apprécié les passages libertins de son passé, passant d’un extrême à l’autre (mariage forcé et fornications), car cela met de côté l’amour. Heureusement, ce sentiment peut naître entre deux opposés, et c’est ce qui fait le charme sur ce point.
En terme de philosophie, les remises en question sont intéressantes. Les gens ne sont pas toujours ce qu’ils paraissent. Et parfois nous nous plaignons à tort, car si certains ont la chance d’avoir une meilleure vie, d’autres subissent bien des tourments (rf : passage dans la cale avec les esclaves).
En résumé, pour la première partie, c’est donc l’histoire d’une femme révoltée contre son époque et dont une partie d’elle meurt à cause (ou plutôt grâce) aux pirates, qu’ils l’ont kidnappé contre une rançon mais qui vont finalement lui donner un second souffle, une autre vie.
Quant à la fin du premier tome, rien à dire. Des fins « cul-cul » auraient été possibles mais celle écrite m’a satisfait : une surprise qui n’est pas venue seule ^^ «Être sauvé de soi-même.»
Maintenant, place au second et dernier roman (partie 2 de l’Intégrale), ce coup-ci du point de vue du « pirate principal ». Il s’agit de la suite directe, mais il y également des souvenirs montrant l’aventure depuis le début, vécu par le pirate, ce qui est fascinant.
La bascule masculine est très bien gérée, je m’y prends encore plus car je peux plus facilement « m’identifier » en tant qu’homme. Ce qui m’a plu, c’est le côté violent du brigand mais également l’envie que tout cela cesse, les recherches de missions afin de se poser, d’avoir enfin une vie calme, loin de l’obscurité. La piraterie est alors décrite comme un mal pour un bien, le rêve d’une vie meilleure par le fruit de ses propres efforts sans se plier à la société qui les a mis à genoux dès le plus jeune âge. Nous comprenons ainsi ce qui a motivé le capitaine à agir ainsi avec Florence.
Que de violence dans la vie de ce Capitaine Kelly ! Quel passé, quelle jeunesse difficile, quelle haine... Nous comprenons mieux le personnage, ainsi que ce qui pousse à être pirate et comment faire des choses que l’on déteste pour pouvoir le rester et être respecté...
J’admire les points de vue de l’auteur, les dénonciations de la société d’alors, comme par exemple la remise en question de la peine de mort, légale et acclamée par une foule bercée d’illusions, en la différenciant avec un meurtre pour vengeance ou survie. Ou encore pointer du doigts ceux qui commettent des atrocités en étant épargné par la justice grâce à leur statut, tandis que les gens dits civilisés ne méprisent que les flibustiers, réduit une vie de brigandage plus par besoin que par envie.
Je cite : « Si je suis fier, c’est parce que je me suis opposé à eux. Les bonnes gens. Ceux qui regardent et qui se taisent. Les puissants de ce monde commettent des crimes ignobles en toute impunité. Comment accepter d’enchaîner et de violenter un Africain de la naissance à la mort sans aucun autre motif que le profit qu’ils vont en tirer ? Ça ne leur pose pas de problème. Par contre, si quelques malheureux décident de tenter l’aventure du libre-échange pour sortir de la misère, ils envoient corsaires et soldats pour les pourchasser. Les pourritures ! Moi je suis un pirate, un vrai. Un salopard, un meurtrier, un assassin. Je ne me cache pas derrière un voile de fadaises. À défaut d’être porteur de Lumière, j’explose de vérité. C’est moi, l’honnête-gens dans l’histoire ».
C’est formidable.
En tant qu’écrivain, cet impact ne me laisse pas indifférent. Que de violence. De tragédie. Puis de retournement de situation. De rédemption. De tristesse. De beauté. Une belle œuvre dont la Lumière finie par jaillir des Ténèbres !
Note :
9,5/10
JURASSIC CHAMAN (J.K-Gras)
Plus qu’une œuvre, un chef-d’œuvre !
​
LE LIVRE :
​
Comment ne pas remarquer ces jolies couleurs, ces bordures dorées, cette teinte tant sobre que luxueuse ?
​
La couverture captive, et il en est de même à l’intérieur du livre. En plus de respecter les règles de tous bons romans (chapitres qui commencent en page impaire, pas de veuves ni d’orphelines…), nous avons une mise en page remarquable. Je trouve attractifs les motifs qui décorent les pages, nous plongeant encore plus dans l’ambiance, de même que les lettrines, tout à fait dans le thème.
​
Un point en plus également pour les notes de bas de page, nous permettant de mieux visualiser certaines créatures grâce à leur descriptif.
​
L’HISTOIRE :
​
J’avoue que le début de ma lecture a été un peu compliqué… J’ai beau aimé en savoir plus sur les animaux du jurassique et le chamanisme, concilier ces deux univers ensemble était un pari risqué !
​
Des dinosaures qui « réfléchissent » à ce point, connaissant les émotions comme les mammifères, et des humains qui vivent à la même période ? C’était difficile à admettre…
Je n’ai cependant pas oublié que j’avais affaire à de la fantasy avant tout, ainsi qu’à une auteure qui a su me faire passer de très bons moments avec d’autres œuvres à elle, alors j’ai poursuivis sans aucune crainte. Résultat : je me suis rapidement plongé dans l’histoire et je comprenais de mieux en mieux !
​
Nous sommes dans la tête de Cléor, une jeune fille de chaman, vivant en harmonie avec la nature. Elle communique avec les dinosaures grâce au Don. Un lien se créé entre eux. J’ai finis par réaliser que c’était plus de l’ordre des ressentis que des pensées « parlées ».
​
Cléor va voir son quotidien bouleversé suite à un enchaînement d’événements. Le monde change et elle va devoir s’adapter, de même que faire des choix.
​
Les chapitres sont relativement courts (le roman n’est pas très gros) mais toujours captivants, participant à la fluidité de la lecture. Page après page, je me suis délecté de cette histoire curieuse, ambitieuse et merveilleuse.
​
LA PLUME :
​
Comme je l’ai dit précédemment, J.K-Gras n’est plus une nouvelle auteure pour moi. Chacune de ses œuvres m’a comblé. Découvrir cette histoire coulait donc de source.
En lisant Jurassic Chaman, je me suis un peu retrouvé dans « Zéladonia » pour le côté aventure et la traversée de différents environnements. On voyage avec les héros et j’adore ça. De même que dans « Les Âmes Pirates » avec cet appel à la liberté, tous différents mais unis pour cette cause vitale et pour laquelle je suis un fervent partisan.
​
Les descriptions sont bonnes, l’émotion et l’action se mêlent parfaitement, on en sait suffisamment sans être submergé d’informations.
​
Le texte est très agréable, tout se lit facilement, c’est fluide et très bien géré.
​
Autre point dont je dois faire l’éloge : les recherches de la part de l’auteure. On voit clairement qu’elle s’est bien renseignée sur divers sujets : paléontologie, phytothérapie, lithothérapie, voire psychologie !
​
Enfin, comme à son habitude, J.K-Gras n’hésite pas à dénoncer derrière son histoire : surexploitation de la Terre, maltraitance animale, faux visages, abus de pouvoir, et j’en passe. Lier les problèmes fictifs, qui plus est dans un monde ancien, avec les problèmes de notre monde moderne, est une chose qui ne peut être qu’applaudit !
​
La fin est intense. Très intense. Violente et magnifique à la fois. Et quel message ! Quel beau conseil et éveil des esprits !
​
AVIS GÉNÉRAL :
​
L’auteure arrive parfaitement à briser notre esprit parfois trop cartésien pour savourer une belle histoire, allant même jusqu’à créer des légendes pangéennes, une mythologie plus ancienne que toutes autres. Elle concilie également le contexte de cette histoire avec la réalité, rendant la coexistence des Hommes et des dinosaures finalement acceptable, si ce n’est normale (chapeau !). C’est même un plus, une originalité qui ajoute beaucoup ; j’ai voyagé très loin !
​
Nous avons là une aventure intrigante et palpitante, bercée de spiritualité, de réelles recherches, de dénonciation et d’amour, envers les êtres (couple, famille, amis, animaux…) et la nature.
Comme je l’ai mentionné plus haut, il y a des messages forts.
Nous comprenons également que la violence peut être magnifique, tandis que la beauté d’une chose peut cacher beaucoup de violence (référence à la couverture, que je vous laisse comprendre par vous-même car vous aurez lu le livre ^^).
Nous prenons aussi conscience de la valeur d’une vie, de l’impact que peut avoir une seule rencontre, et d’une multitude de choses formidables, des messages pour lesquels je remercie l’auteure de tout cœur.
Ce n’est pas une simple œuvre mais un véritable chef-d’œuvre !
Ce roman fait désormais partie de mes favoris, et je vous le conseille vivement !!
Note :
9,5/10
~ JUSTE UNE OMBRE – KARINE GIEBEL ~
SUSPENS ET ÉMOTIONS ; UN THRILLER QUI DEMARRE DOUCEMENT POUR ENSUITE NE PLUS POUVOIR LE LÂCHER !
​
RÉSUMÉ :
​
D'abord, c'est une silhouette, un soir, dans la rue... Un face-à-face avec la mort. Ensuite, c'est une présence. Le jour : à tous les carrefours. La nuit : à ton chevet. Impossible à saisir, à expliquer, à prouver. Bientôt, une obsession. Qui ruine ta carrière, te sépare de tes amis, de ton amant. Te rend folle. Et seule. Juste une ombre. Qui s'étend sur ta vie et s'en empare à jamais. Tu lui appartiens, il est déjà trop tard...
LE LIVRE :
​
Le résumé est mystérieux et m’a donné envie. L’œuvre va pourtant beaucoup plus loin, explorant l’aspect psychologique avec brio. L’Ombre, quant à elle, est magistralement bien gérée.
Le livre en lui-même propose une couverture simple (propre à ce genre littéraire), mais reflète toutefois bien l’angoisse de Chloé. La version Pocket, que je détiens, est malheureusement moins parlante (elle aurait été insuffisante pour que je m’y intéresse, mais, encore une fois, cela est le sort des livres de poche).
​
L’HISTOIRE :
​
Nous découvrons un prologue à la première personne, puis le chapitre 1 à la troisième personne. L’auteure est joueuse ; ça promet !
​
L’histoire se déroule en France. Pourtant, j’ai eu plusieurs fois l’impression d’être aux USA, notamment avec la description de l’entreprise et le nom de certains personnages (consonance parfois plutôt anglo-saxonne).
​
Au fil des premières pages, nous faisons la connaissance de Chloé, une femme hautaine, trop sûre d’elle, même détestable. Ce côté-là ne s’arrange pas avec le temps (au point de prier le psychopathe pour qu’il la supprime fissa XD). Cela dit, ce sale caractère est voulu, il colle très bien aux besoins narratifs, en particulier pour la conclusion.
​
Les personnages, sans être vraiment attachants, sont tous très réussis.
Celui qui s’est particulièrement bien dénoté, et que j’ai très apprécié, c’est le commandant Gomez. En plus de sa psychologie, son franc-parler, ses malheurs, sa vision des choses et j’en passe, il apporte également une touche masculine indispensable (nous partageons beaucoup de moments avec Chloé, et pour un lecteur homme, ce n’est pas toujours évident de s’identifier ou de se plaire à long terme dans ce contexte féminin). Ces deux personnages, au caractère bien trempé, permettent aux lecteurs de lire l’histoire sans se sentir cloîtré dans un genre unique.
La rencontre entre les personnages, surtout entre les deux susmentionnés, était savoureuse.
Enfin, l’enquête s’ouvre, des liens se tissent, le ton monte, jusqu’à devenir si prenant que l’histoire ne me sortait plus de la tête ; j’avais l’envie, si ce n’était le besoin, de connaître non pas forcément le dénouement, mais la suite ! Chapitre après chapitre, le stress et l’intrigue s’intensifient ; belle maîtrise de la part de l’autrice !
​
Certains chapitres traînent néanmoins un peu en longueur, mais ce n’est pas une si mauvaise chose, cela permet de souffler un peu, de s’imprégner de la vie routinière des perso, pour ensuite mieux partager leurs problèmes et angoisses.
Un chapitre m’a beaucoup plu, un passage avec l’Ombre, mais je me tairai pour ne pas trop vous en divulguer. Je peux cependant parler du 11e, plus ou moins le début finalement (sur 62 chapitres). Celui-ci m’a si ému que je me permets une citation : « Le lit est vraiment trop étroit. Ils n’ont pas encore songé à fabriquer des lits médicalisés en 140. Comme si la maladie interdisait l’amour ».
​
Les derniers chapitres ont été de véritables délices à lire. La tournure a du sens, la victime est métamorphosée, même la narration change ; initiative innovante que j’ai beaucoup apprécié.
​
Quant à la fin… juste parfaite ! J’espérais quelque chose d’un peu spécial, du moins pas banal, et je n’ai pas été déçu. Elle restera dans les annales ! (Même s’il faut être sadique pour l’aimer lol)
​
En ce qui concerne l’épilogue, je n’écrirai qu’un mot : wow !
​
LA PLUME :
​
La faiblesse réside en ce point. Si l’histoire est géniale, l’intrigue maîtrisée, les personnages réussis, le rythme parfait, il en est autrement pour la plume…
​
Il est vrai que je suis habitué à lire de la fantasy ; cet univers laisse libre court à l’imagination et les auteurs de ce genre ont souvent une âme poétique. Sachant cela, j’ai essayé de bien dissocier ces deux genres littéraires.
​
Malgré tout, je n’ai pas pu m’empêcher de juger le style comme basique. Il est efficace, là n’est pas le problème, mais simple…
Le charme opère sur la qualité du scénario et la partie psychologique, pas sur l’écriture en elle-même, qui m’a parfois fait penser à des notes. Attention, la lecture reste fluide et bonne ! Mais certaines phrases sont courtes ; si c’est adaptée pour l’action directe, cela fait tout de même un peu robotique…
Le prix Polar se justifie, selon moi, pour l’intensité du texte et l’originalité de la fin, pas véritablement pour la plume (je connais des auteurs peu connus, en autoédition, qui écrivent bien mieux !). Regrettable, même si peu critiquable, car ceci retire la note maximale que je réservais. Je suis comme ça ; une histoire simple joliment racontée résonnera plus en moi qu’une histoire superbement orchestrée mais narrée trop simplement… (Que ce soit clair, Karine Giebel n’est quand même pas une amatrice, elle n’est pas mauvaise, loin de là !).
​
LES - :
​
- Forcément, un peu la plume, comme je viens de l’énoncer.
Les transitions d’une phrase à l’autre sont quelques fois « écourtées ». Même dans un thriller, on ne devrait pas lire comme s’il s’agissait presque d’un script, ni ressentir les émotions uniquement via les moments de panique et l’intrigue, mais également grâce à la tournure des phrases. L’autrice y parvient parfois, mais trop rarement à mon goût.
En bref, ce côté « notes » m’a gêné. (Exemple : « Il a promis à Laval, tient toujours ces promesses ».)
​
- Le décor / l’environnement est plutôt mal planté, du moins peu décrit ; j’ai eu du mal à visualiser les scènes, sauf en les imaginant presque entièrement…
​
LES + :
​
+ L’état physique et, surtout, l’état mental de Cloé sont captivants. Si elle est souvent détestable, on reste curieux de savoir ce qu’il lui arrive et ce qui va lui arriver, tant par des éléments extérieurs qu’en son être intérieur.
​
+ Cloé et Alexandre. Un passé tragique et surprenant (très bien emmené au passage) a été attribué à Mademoiselle Beauchamp. Quant au commandant Gomez, c’est son quotidien qui est dramatique. Nous sommes dans la compassion. J’ai vraiment eu la sensation de vivre leur existence à leurs côtés, voire à travers leurs yeux et leur cœur.
​
+ Même si les « rapports de force » en couple m’ont vraiment fatigué dans ma vie, j’ai quand même souris à certains échanges entre Cloé et ses conjoints (précision : ça débute avec quelqu’un et se poursuit avec un autre, pas en même temps ; si Cloé a des défauts, elle est au moins fidèle lol).
Les paroles du policier m’ont carrément fait marrer.
En bref, les personnages respectent leur rôle et traits de caractère, et les échanges entre eux sont très bons, que ce soit au domicile, au travail, dans la rue, durant les enquêtes…
​
AVIS GÉNÉRAL :
​
Un chef-d’œuvre !
Mille mercis à la personne qui m’a conseillé ce livre !
​
Si la note n’est pas maximale, c’est uniquement à cause du style d’écriture, qui reste bon mais qui aurait pu être un peu enjolivé, notamment avec certaines reprises de phrases.
​
Le vocabulaire est correct, l’histoire très prenante, les intrigues intenses… Tout le reste est parfait ou tout comme !
​
J’ai dévoré ce livre, certes pas très souvent à cause du peu de temps dont je dispose, mais j’ai savouré chaque instant.
​
Quant à sa conclusion, j’en ai eu des frissons ! Le prix Polar est vraiment mérité.
​
NOTE :
9 / 10
ORI - Mémoire fragmentée (partie 1 et 2), de Michaël MEJEAN
(1)
Ce thriller, au léger goût de « Split », me procura une agréable sensation. Surtout en compagnie d’Ori !
​
RÉSUMÉ :
​
Suite au décès tragique de sa famille, un père va perdre l’intégralité de sa mémoire et, parallèlement, développer de surprenants pouvoirs. Au fil de l’intrigue, alors qu’il recouvre peu à peu ses souvenirs, il ne va pas manquer de regretter un grand nombre de ses choix…
LE LIVRE :
​
Je le confirme : les livres autoédités peuvent avoir autant (si ce n’est plus suivant l’éditeur) de qualité qu’un livre publié par une maison d’édition !
Ori en est une nouvelle preuve ; autant vous dire tout de suite que j’ai beaucoup accroché à cette histoire, intrigue et qualité narrative.
​
La couverture est simple, sombre et sobre. C’est du basique pour ce genre littéraire, et ça fait son affaire.
J’ai apprécié celle de la suite de l’œuvre, qui change très peu, tout en apportant un élément qui fait la différence (à contrario du format, regrettablement changé, mais nous reviendrons sur ces points lorsque j’aurai lu cette suite et que je publierai mon avis ^^).
​
Le résumé est court mais efficace. Le côté pouvoirs / regrets interpelle.
Aurait-il été suffisant pour que je l’achète en librairie ? Je ne sais pas… La lecture de quelques passages aurait sûrement été indispensable. Là, mes échanges avec l’auteur et ses publications sur les réseaux sociaux m’ont convaincu (ah, l’époque moderne !).
​
Parlons enfin de la mise en page.
Il est vrai que je préfère les pages crème plutôt que blanches, pour le confort des yeux, mais une police d’écriture suffisamment grosse et espacée a largement compensé ce défaut.
Hormis les marges trop étroites à mon goût, l’œuvre est soignée et tout à fait convenable.
​
L’HISTOIRE :
​
Un début de lecture tout mignon, dont on se doute qu’il s’agit du calme avant la tempête.
Puis nous entrons rapidement dans le vif du sujet. Ce n’est pas précipité, loin d’être bâclé ; c’est plutôt vite emmené pour nous plonger dans l’ambiance, ce que j’apprécie fortement (je déteste les longueurs lorsqu’elles sont inutiles à l’intrigue).
Une histoire violente, parfois gore, mais ceci n’est pas injustifiée. Cela reste psychologique et digne d’un bon thriller.
​
Ce monde policier me fait un peu penser à celui des States / films. La réalité est un peu différente, mais quelqu’un qui n’est pas du « milieu » devrait se projeter sans difficulté.
Sur le plan fictif, le scénario tient la route, et la gestion des personnages est satisfaisante.
​
Dans le quatrième chapitre, nous avons affaire à des doutes, du mystère, on se remémore les scènes passées avec un œil différent, et c’est bien joué !
​
L’histoire est lancée, avec brio, car je me suis même attaché au tueur ! Le fait d’être régulièrement dans sa tête nous met à sa place ; sans le cautionner, je l’ai compris (ou voulu essayer de le comprendre : compassion), et voilà le genre de protagoniste / anti-héros / antagoniste que j’adore ! Rien n’est jamais tout blanc ou noir ; à mes yeux, cette ambiguïté est indispensable pour une bonne histoire J
​
Il y a une scène de combat qui m’a fait penser à mon premier tome de Blackwings, c’était drôle de trouver de la concordance dans une histoire totalement différente. Idem, j’ai retrouvé un peu de mon roman avec les échanges en pensées (même si ça ressemble un peu à la série télé Moon Knight, si je devais comparer).
​
Il y a un côté presque surnaturel, qui ajoute beaucoup d’intérêt au texte. D’autant plus que celui-ci n’est pas abusif, et même expliqué par moment ; l’incompressible est parfois éclairci de façon rationnelle et l’impossible devient donc possible !
LA PLUME :
​
L’auteur révèle ses forces opposées, pouvant passer de la narration de sentiments profonds à la description de scènes violentes et sombres. Des mots parfois crus, mais qui collent bien, sans aucune exagération.
​
J’ai tout de suite noté le côté émotionnel de l’auteur, son grand intérêt pour la famille, la place importante qu’il porte à l’amour des êtres chers. Même si cela reste fictionnel, ce ne sont pas de simples mots mais des maux ; il parle avec son cœur, et c’est le genre de lecture que j’affectionne !
​
Les efforts littéraires sont visibles ; les tournures de phrases sont correctes, très peu de moments pompeux, pas de répétition de mots (la recherche de synonyme est appréciable), et pas de réelles incohérences (voir la partie consacrée aux points négatifs).
​
Un style plutôt simple mais franc, des moments recherchés et d’autres plus bruts.
​
Aucun souci avec cette plume, au contraire même, car elle me paraît sincère et aide à l’évasion, sans excès ni ennui.
​
En résumé, je n’ai pas éprouvé la moindre difficulté à lire ou à me plonger dans le roman.
​
LES + :
​
La majeure partie de mon avis fait, je pense (et je l’espère), éloge à ce premier tome.
​
Je ne rajouterai ici que quelques précisions :
​
- L’idée très sympathique de donner des surnoms aux personnages ;
​
- Le jeu du chat et de la souris est super ;
​
- La psychologie du criminel intrigante (j’ai hoché la tête avec un petit sourire en coin lorsque, par exemple, Ori pli l’uniforme de sa victime après utilisation, puis le laisse dans le véhicule qu’il a volé) ;
​
- Des messages d’une grande importance, mentionnant des erreurs à ne pas commettre, nous faisant réaliser le bonheur que nous pouvons avoir, ainsi que la méfiance à porter (un bourru peut avoir le cœur sur la main, tandis qu’une personne d’apparence gentille peut manipuler…).
​
Je termine avec la citation d’un passage de la page 171, que j’ai trouvé grandiose et pertinent :
​
« Depuis quand avait-elle oublié ce que ce père de famille avait enduré ? Dès le début, se souvint-elle avec dégoût. Avant même que son mari ne soit concerné par cette horrible histoire, elle avait dénigré cet homme pour ce qu’il était devenu, oubliant ce qu’il avait pu être. Comme des milliers de personnes regardant les informations ce soir-là, elle l’avait jugé coupable et éjecté de la société à coups de savate, sans commune mesure ni possible réinsertion. Cette nouvelle vision des choses l’amena à une autre question. Qui était le véritable monstre dans ce genre d’affaires ? Un homme seul contre tous, ayant tout perdu et au bord du désespoir, ou une communauté entière d’êtres humains, prête à sacrifier sans détour et sans regret l’un des leurs, pour peu qu’il soit écarté des clous ? »
​
LES - :
​
J’ai trouvé incohérent le fait de poursuivre la narration dans un dialogue (nous pouvons ajouter quelques détails, mais pas la rependre entièrement).
D’autant plus que ce dialogue (dans ce cas de figure) se poursuit avec un nouveau cadratin, alors qu’il s’agit des paroles du même personnage (sa suite directe) ! Cela est un défaut à corriger ; même si ce n’est pas si grave en soi, cela peut perturber le lecteur…
​
Hormis cela (et les marges trop étroites, même si ce n’est qu’un détail), je ne trouve pas de gros points négatifs. Félicitations !
​
AVIS GÉNÉRAL :
​
Le livre est assez court, j’aurais souhaité un intégral, mais il permet une approche en douceur, avec un prix et un format intéressants.
​
Le texte est plutôt simple, toutefois les efforts sont indéniables.
Je suis facilement rentré dans l’histoire, pour être ensuite absorbé (celui m’a valu deux ou trois nuits avec peu de sommeil tellement je voulais connaître la suite XD).
​
Les liens de la famille sont très forts. Alors qu’Ori peut paraître comme un véritable monstre, il y a un côté humain indéniable. Sa psyché trouble est captivante.
​
J’avais l’impression que l’auteur me « menait en bateau » et que la fin serait évidente. Plus je lisais, plus je me disais « je le savais », et pourtant, la révélation que j’attendais ne venait jamais ! C’est donc une réussite, voire une inspiration !
​
NOTE :
8,5 / 10
​
(2)
​
Une suite absolument réussie !! Amateurs de thriller au zeste de fantastique, c’est par ici !
​
RÉSUMÉ :
​
Sa famille n’est plus, ne sera jamais plus, Ori en a désormais conscience. Tandis qu’il se questionne sur les fondements de sa propre existence en ce monde, un vieil ami va renaître de ses cendres. Au grand dam de l’humanité, Ori est bien décidé à aller au bout de cette fabuleuse épopée, aux allures d’infernale embardée…
LE LIVRE :
​
Cette suite offre une couverture similaire au tome 1, affichant néanmoins quelques différences, ou devrais-je dire ajouts, qui démontrent la tournure de l’histoire.
​
Discrète et toujours sobre, cette œuvre peut rejoindre sa petite sœur sans problème, hormis… qu’il s’agit finalement de sa grande sœur ! Le tome 1 est plus grand, ce qui fait un décalage dans la bibliothèque, ceci gênant mon esprit « collectionneur »…
​
J’ajoute que les dos (tranches) des deux volumes sont identiques, ce qui donne l’impression d’avoir un doublon…
​
Excepté ce point étrange, et même si je ne suis pas un adepte des livres de poche, ce nouveau format nous propose
néanmoins une prise en main souple et légère, appréciable.
Le texte, quant à lui, est suffisamment aéré pour ne pas avoir à forcer sur les yeux.
​
L’HISTOIRE :
​
Ori change d’état d’esprit. D’un tueur au sang-froid, nous découvrons un homme blessé à la force surhumaine, mais qui ne souhaite plus exactement les mêmes choses. Le méchant devient très attachant, une sorte d’antihéros comme je les aime.
​
Nous avons deux « points de vue » différents, un interne (avec la vision d’Ori, celle de l’un des flics et celle d’un autre personnage dont je dois taire le nom), et un externe (avec la vision des autres policiers), engendrant un rendu vraiment sympathique.
​
L’histoire évolue, les situations sont dingues, j’ai été complètement absorbé et l'ai lu assez rapidement, toujours désireux de connaître la suite. Pour moi, c’est une victoire de susciter un tel intérêt !
​
Nous assistons à une bagarre épique, qui en met plein « la vue ». Excepté une petite incohérence (à moins que cela ne vienne d’une incompréhension de ma part), ce combat est très bien géré, bourré d’actions dont je n’ai éprouvé aucune difficulté à visualiser dans ma tête, tant cette scène est bien décrite.
Les échanges avec le commissaire, entre autres, sont intéressants et bien pensés.
​
De façon générale, les personnages sont habilement maniés, nous arrivons à les reconnaître au-delà de leur nom et fonction, j’entends par là qu’ils sont identifiables très facilement par leur caractère et leur comportement, ce qui est, encore une fois, une belle réussite de la part de l’auteur.
​
Enfin, nous terminons la lecture avec une conclusion magistrale. On croit ci, puis ça, avant de comprendre (difficile de ne pas spoiler, alors je n’en dis pas plus, ce serait si regrettable !). Dans tous les cas, la fin, un poil complexe, permet finalement de s’y retrouver et de la savourer.
LA PLUME :
​
Cette seconde partie offre une évolution sur le plan du scénario, mais également sur la qualité de la plume. Si le volume précédent offrait une écriture relativement simple, mais appréciable pour son côté « brut », franc et simple sans l’être à outrance, cette nouvelle partie est beaucoup plus littéraire !
Ce changement m’a d’abord perturbé, me donnant l’impression de lire l’œuvre d’un autre auteur. Toutefois, j’y ai vite pris goût, tant la qualité est au rendez-vous et colle à l’histoire.
​
Je termine par l’emploi des métaphores, peut-être un peu trop fréquentes, mais très sympathiques, concordantes, certaines m’ayant bien fait rire ^^
​
LES - :
​
- Les chapitres sont peu nombreux, ce qui les rend longs. Ce n’est pas un défaut en soit, mais cela est fatiguant pour les lecteurs du soir qui, comme moi, refusent de fermer les yeux tant que le chapitre n’est pas terminé XD
​
- La ponctuation est « particulière », je pense à l’emplacement des virgules, coupant quelque peu la fluidité de la lecture si on les respecte toutes en marquant des arrêts parfois mal suggérés…
​
LES + :
​
- Les échanges entre les personnages, ainsi que leur personnalité, sont une totale réussite !
​
- Les métaphores sont variées et quelques fois bien drôles.
​
- L’évolution de l’histoire, maîtrisée et captivante.
​
AVIS GÉNÉRAL :
​
Ce livre m’a été envoyé par l’auteur, rapidement, proprement, dédicacé et avec un marque-page ; au top !
​
Si la première partie m’avait convaincu, cette suite m’a comblé. Un grand travail mené, une histoire triste et belle à la fois, pleine d’actions et d’émotions.
​
Je ne peux que conseiller cette petite pépite !
​
NOTE :
9,5 / 10
​
Éléonore et les démagicatrices ~ Loreleï Plume
Une évasion magique, notamment pour les jeunes lecteurs, avec des personnages attachants et du suspens, qui donne envie d’en savoir plus.
LE LIVRE :
​
J’ai été très étonné d’apprendre qu’il s’agissait d’une œuvre en autoéditions. C’est dans le cadre de ma première séance de dédicaces, sur Marseille, que j’ai rencontré l’auteure. Elle a changé ma vie littéraire, en me montrant qu’on pouvait proposer des œuvres de meilleure qualité que celle de certaines maisons d’éditions, tant en apparence qu’en contenu (et revenus !).
​
La couverture est jolie, la tranche (le dos, plus exactement) encore plus.
​
Le résumé intrigue et donne envie de découvrir ce monde magique.
​
Il est toutefois regrettable que la mise en page soit basique (avec des absences de retraits, le chapitrage aléatoire [pages paires comme impaires], présence de veuves et d’orphelins…) et que la version papier soit « moins travaillée » (quelques coquilles / mots inadaptés) en comparaison à la version numérique (pour le peu que j’ai lu dans ce format).
​
L’HISTOIRE :
​
Une jeune fille perd ses grands-parents et découvre un secret. Un nouveau monde l’attend, mais surtout une fonction dont elle était loin de se douter.
​
Nous découvrons cet univers magique avec elle (les informations sont bien jaugées, ni tout d’un coup ni trop longues à venir), ainsi que par une multitude de personnages très bien gérés. Chacun à son identité, son caractère, qui sont bien retranscrits. J’ai apprécié tous les personnages, dans leur rôle respectif ; Jérémy et Topaze étant mes préférés ^^
​
À la croisée entre Harry Potter et Percy Jackson, cette œuvre ravira surtout les adolescents / jeunes adultes. Si l’histoire est intéressante et bien maniée, je me suis quelques fois ennuyé durant la lecture…
​
LA PLUME :
​
Quelques mots sont travaillés, néanmoins nous sommes dans la fantasy young adult et la lecture reste relativement simple. Cela pourrait être un avantage, mais la répétition des prénoms a pour effet une redondance fatigante…
​
Je note cependant de bonnes recherches, un plan bien maîtrisé, des questionnements qui trouvent réponses plus tard, et des informations sur la lithothérapie et la phytothérapie.
​
L’auteure accorde de l’importance aux détails et à la recherche de l’épanouissement / remise en question de ses personnages.
​
LES + :
​
J’ai beaucoup aimé une scène (durant une fête), la description entre les pauvres et les riches, les symboliques.
​
La dictature de la nouvelle royauté, ainsi que la prohibition de certains supports pédagogiques et historiques, donnent un côté sombre captivant. Nous avons également une petite référence au régime nazi, une piqûre de rappel souvent de l’ordre de la rengaine mais correctement adapté ici.
​
Tout un monde est créé, avec des termes, des objets, un système, et je dis bravo à cela !
​
Chaque sorcier à un don spécifique, que la Mère Terre octroie ; ils plaisent ou déçoivent, mais tous ont une importance.
Éléonore est très forte, vous vous en doutez, mais j’étais fasciné par les dons de soin et celui d’hypermnésie (mémoire illimitée). Il y en a beaucoup d’autres, et ça fait rêver.
​
Entre notre monde et celui des sorciers, qui fait penser à l’époque médiévale, nous sommes transportés avec brio.
​
Les injustices sont rageantes, l’auteure a su jouer avec mes émotions en dénonçant certaines aberrations qui ont existé et qui, malheureusement, existent toujours (le pouvoir mal réparti et mal utilisé, l’argent, le profit au détriment de la santé et de la valeur sentimentale…).
​
La force plus de l’œuvre : les disparitions énigmatiques, les enquêtes multiples, le suspens, les personnages bien gérés.
​
LES - :
​
Malgré tous ces points positifs, j’ai trouvé que la dénonciation allait parfois trop loin ; même si les policiers obéissent à l’État, ils restent des Hommes et tous ne sont pas des abrutis sans cœur… Très souvent, c’est ainsi que sont décrits les miliceurs (terme dans le roman), ce qui m’a dérangé… Certes, c’est le reflet d’un système corrompu et d’une mauvaise souveraineté, mais incriminer autant les « forces de l’ordre » peut véhiculer une mauvaise image aux jeunes lecteurs…
​
Démontrer que personne n’est ni un saint ni fondamentalement un mauvais gars est toujours utile, plutôt que de mettre tout le monde dans le même panier… Heureusement, cela change avec quelques personnages au fil de la lecture, mais toujours trop peu (même si je comprends le principe, j’ai eu un mauvais démarrage sur ce point).
​
Je constate également que certaines transitions au niveau de la narration sont mal maîtrisées, nous perdant un peu, et perturbant la fluidité (déjà compromise par la répétition abusive des prénoms comme dans un livre pour enfant), voire la « chronologie » . Pas d’inquiétude, cela reste peu grave ni très fréquent.
​
AVIS GÉNÉRAL :
​
Un livre divertissant, une intrigue satisfaisante, bien qu’assez simple, un suspens bien mené grâce à de multiples enquêtes, et des personnages très attachants.
Les sujets abordés sont précieux, l’histoire procure l’envie d’en savoir plus.
J’ai cependant eu du mal à dévorer l’œuvre, étant donné qu’il s’agit d’un texte plutôt pour jeunes lecteurs. Il convient tout à fait aux adultes, mais ce sont certains passages qui m’ont motivé à avancer, puisque la plume est parfois ennuyeuse (sur le plan personnel, car elle reste bonne !).
L’histoire a un très bon potentiel. Je suis ravi de l’avoir découverte, elle m’aura évadé et parfois fait rêver, sans pour autant m’emporter très loin. La suite pourrait combler ce manque, mais je doute l’acheter (et « encombrer ma PAL déjà conséquente), pour la même raison que celle qui m’attriste de ne pas donner une meilleure note : même si le tome 2 est disponible, l’absence de suite et conclusion de cette saga me frustre… Paraît-il que l’histoire générale pourrait se terminer sur une nouvelle ou un tome tardif, mais cela reste regrettable et casse la magie…
Quoiqu’il en soit, Éléonore et les démagicatrices reste un bon livre, joli et intéressant, avec tout un monde créé captivant. Je respecte le travail mené dessus et invite les curieux et amoureux des mondes magiques (sans trop de fééries non plus) à découvrir cette œuvre.
​
NOTE :
7 / 10
LES REVENANTS (Jean Molla)
Sorcellerie, faits historiques... Quadrilogie très plaisante pour tous les âges !
ALIEN - Le fleuve de la douleur (Christopher Golden)
En tant que fan de cette franchise, je me devais de posséder ce roman !
La collection Huginn & Muninn en propose deux autres (en plus de l'univers Marvel), mais c'est celui qui m'a le plus intéressé.
Soyons franc, ce n'est pas de la grande littérature, l'intrigue est simple et je conseillerai ce livre surtout à celles et ceux qui voue un culte à ces xénomorphes mignons tout plein.
Toutefois fois, j'ai apprécié retrouver cette planète (LV-426, pour ceux au fond de la classe).
Il s'agit de la vie de la colonie, bien avant l'arrivée de Ripley, lorsque Newt était encore une enfant normale. Et puis, on apprend comment le drame s'est produit et comment la colonie a été décimé...
(Non, ce n'est pas un spoil ! Rassurez-moi, vous avez tous vu le film Aliens [2] ?? ^^).
~ LE MONDE PERDU – Michael Crichton ~
À l’approche de la sortie cinéma de « Jurassic World 3 », j’ai décidé de lire « Le Monde Perdu », la suite de « Jurassic Park », que j’ai adoré tant en film (jusqu’à en user la bande VHS quand j’étais gamin !) qu’en roman (je conseille le premier tome, divergeant de façon appréciable de l’adaptation cinématographique).
CONCEPT :
​
L’auteur nous propose une approche différente de celle (largement plus connue) de Spielberg.
​
Les dinosaures ne tiennent pas la place majeure, bien qu’on les mentionne régulièrement et qu’il y ait des scènes parfois assez gores. Les personnages les étudient, on en apprend beaucoup sur eux, l’évolution, la science, mais le sujet principal reste la « bêtise humaine », la théorie du chaos et l’étude de l’évolution avec l’anormalité d’une telle création.
​
LA PLUME :
​
On croirait parfois avoir affaire à une revue scientifique, sans pour autant rentrer dans de la lecture-documentaire. Il y a de l’action, de la réflexion, un bon scénario.
​
Toutefois, rien de poétique ou de très recherché… J’ai même eu l’impression de lire un roman assez ancien (alors qu’il est de 1995). Le texte est donc correct, mais sans plus.
​
IDÉES GÉNÉRALES :
​
Un livre qui parle de dinosaures, où ils sont féroces, intelligents, intrigants, fascinants, mais pas non plus au point d’être constamment le centre de l’attention.
​
Les personnages sont tous bien exploités, leur séjour sur l’île n’est pas grandiose mais suffisamment prenant pour s’y projeter, et l’action est bien jaugée, avec des phases intenses et d’autres qui poussent au calme et à la réflexion.
​
Le sujet le plus exploité est l’insulte envers la vie en créant de « aberrations » et mettant en danger tout un écosystème ; en d’autres termes, se prendre pour des dieux et jouer avec la génétique au détriment du respect des êtres vivants.
​
UNE SOURCE D’INFORMATIONS :
​
Si les films parlent d’abus génétiques, d’espionnage industriel et d’utilisation « d’armes biologiques », le livre va encore loin.
Nous avons des recherches scientifiques, on en apprend beaucoup sur des thèmes variés : mathématiques non linéaires, évolution / extinction, théorie de la complexité, biologie, paléontologie et autres sciences, principe d’incertitude d’Heisenberg, l’impossibilité scientifique d’observer sans modifier, et j’en passe.
​
Le personnage de Ian Malcolm est celui que je préfère, quelque peu sombre, voire défaitiste mais réaliste, avec un esprit analytique intéressant.
​
Ce qui m’a le plus satisfait, ce sont (encore une fois) les dénonciations : les préjugés erronés sur les dinosaures, le questionnement sur l’extinction (est-elle uniquement liée aux causes extérieures ou bien au comportement des animaux ?)…
​
L’auteur nous fait part de sa propre réflexion, basée sur des théories ou des études concrètes. Par exemple, les dinosaures ont existé durant cent cinquante millions d’années et se sont éteints il y a soixante-cinq millions ; l’humain a fait son apparition il y a trois millions d’années, mais notre espèce actuelle (du moins l’être avec les premiers signes de réelle intelligence et une apparence similaire) apparut il y a seulement trente-cinq mille ans. Ce n’est donc rien du tout en comparaison avec les « terribles lézards », et pourtant notre évolution est impressionnante. D’ailleurs, cela cause du tort… Dès la préhistoire, nous faisions disparaître des espèces, notamment à cause de la chasse à abusive. Serions-nous programmés pour la destruction ? Si notre évolution est très rapide, devons-nous penser qu’il en sera de même avec notre extinction ?
​
Dans un autre contexte, l’auteur nous informe sur plein de choses (zoologie, théorie, voire philosophie) : la raison pour laquelle un nouveau-né humain met du temps à marcher et se nourrir seul comparé aux autres espèces ; comme quoi un changement brutal de comportement pourrait causer une extinction ; un animal complexe change et bouleverse tout un écosystème, pouvant causer la disparition de plusieurs espèces et poussant les autres à s’adapter, donc à changer physiquement (serait-ce ce qui est arrivé aux dino ? L’homme va-t-il dans cette direction, passant de la simple construction de petits villages au cyberespace aussi rapidement ?) ; les créatures ne sont pas de véritables dinosaures mais sont créées en laboratoire, ce qui n’est pas du tout la même chose et c’est bien de l’avoir souligné ; à un certain stade de l’évolution, si l’environnement ne change pas, l’adaptabilité ne dépend plus de l’ADN mais de l’apprentissage, ce n’est donc plus physique mais comportemental, or les animaux du parc étant créés et sans anciens modèles pour apprendre, restent des bêtes sauvages différentes des véritables animaux du jurassique / crétacé, certains sont certes intelligents mais ne connaissent que la loi du plus fort, leur rapport en eux est déplorable, ils négligent leurs petits, doivent à nouveau s’adapter, tout en étant livrés à eux-mêmes dans ce monde perdu, ce qui met ces herbivores géants autant que les super-prédateurs dans le rôle de victimes, et ça c’est remarquable !
​
CONCLUSION :
​
Malgré des noms de personnages peu commodes à prononcer (si ce n’est carrément moches pour certains lol) et un style d’écriture basique (la faute à la traduction française ?), les sujets traités sont captivants, j’ai dévoré le livre avec une grande curiosité.
Les manigances, les dénonciations, la réflexion et les descriptions sont bien maniées. Néanmoins, ce n’est pas une œuvre pour décrocher, et l’aventure reste simple ; on la choisira pour en apprendre plus sur cet univers et ouvrir son esprit sur des sujets sensibles.
​
J’adore les techno-thriller, je suis fan de « Jurassic Park » et les livres de Crichton m’ont comblé (lorsque j’aurai lu quelques livres de ma PAL, je me pencherai sur « Pirates » du même auteur, et peut-être d’autres ^^).
​
Je conseille « Jurassic Park » et « Le Monde Perdu » (encore mieux) aux passionnés de ce titre, mais également à tous les autres, car les informations sont riches et les thèmes abordés dans l’histoire très intéressants.
8,5 / 10
WONDERLAND
JOE BRUSHA / RALPH TEDESCO / RAVEN GREGORY
La folie présente dans “Alice au Pays des Merveilles”, de Lewis Caroll, m’a toujours captivée. L’auteur fait preuve d’intelligence, de questions étranges mais pertinentes, tout en laissant libre court à son imagination et en plongeant le lecteur dans une grande aventure.
Lorsque nous avons découvert la bande-dessinée « Wonderland », ma compagne et moi avions de suite voulu acquérir toute la trilogie !
​
TOME 1 – Retour au Pays des Merveilles :
​
L’histoire commence des années après qu’Alice ait pu échapper au drôle d’endroit où elle était littéralement tombée. Désormais, c’est une adulte, qui plus est une femme mariée et mère de deux enfants.
​
Dès le début, le thème est lancé : de l’eau s’écoule par la porte de la salle de bain, Alice ne bouge plus, une vieille photo dans les mains, les veines tranchées (on peut feuilleter cela en ligne).
La folie n’a donc pas quitté la pauvre héroïne… Mais elle n’en succombe pas. Après avoir été hospitalisée, elle retourne chez elle. Dépressive, et plus encore, son état mental est critique. Pour l’aider, le médecin qui la suit recommande qu’elle ait un animal de compagnie. Comme par hasard, elle se verra offrir… un lapin blanc.
​
Tout ceci m’emballe instantanément, croyant fortement au potentiel de cette œuvre !
​
Pourtant, sa lecture aura eu sur moi l’effet d’un grand huit, avec des hauts et des bas. Peut-être trop de bas à mon goût…
Le dessin est plaisant, l’idée est originale, le côté trash colle à l’ambiance...
​
Cependant, les personnages ne sont pas attachants (d’un côté, ils sont tous dérangés à leur façon, alors ça passe…). Mais cela n’aurait pas dû me décevoir à ce point ; en fin de compte, je réalise que je m’ennui lorsque j’avance dans ma lecture ! Ce qui me fait continuer ? Certains passages intéressants, c’est tout...
Heureusement, on ressent bien la passion des auteurs, et leurs nombreuses références / clins d’œil sont sympathiques. De plus, refaçonner cet univers en reprenant des passages clés mais en allant plus, jusqu’à créer toute une mythologie, ça c’est fort ! Ce Pays est donc une autre dimension, en corrélation avec la nôtre, mais qui doit être tenue à l’écart pour ne pas nous envahir. (Je n’en dis pas plus pour ne pas trop spoiler !)
​
Pour autant, je reste sur ma faim avec ce premier tome… Je reste content de l’avoir découvert, les évènements de sont enchaînés, mais son souvenir est plutôt fade… C’est comme si j’avais mangé un plat qui aurait dû être succulent mais qui serait froid ; il est appétissant aux yeux, mangeable, mais il manque clairement de chaleur pour être pleinement apprécié…
C’est triste d’avouer que c’est plus par curiosité que par réelle envie que je vais lire la suite, mais c’est mon ressenti… Allez, je ne baisse pas les bras, je veux continuer à y croire, surtout que ma conjointe adore !
​
TOME 2 – Au-delà du Pays des Merveilles :
​
J’ai eu bien fait de poursuivre ma lecture ! Ce tome 2, même s’il est plus court, a relevé mon appréciation !
​
Nous sommes désormais à New-York, Callie (la fille d’Alice) essaie d’avoir une vie normale, mais elle est harcelée par des cauchemars, des voix… Elle s’acharne au travail pour essayer d’oublier, son couple bat de l’aile…
​
L’histoire est plus intime, on s’attache plus aux personnages, son frère Johnny a un rôle important, les créatures sont plutôt bien maîtrisées, l’intrigue est prenante. Le chaos arrive en ville, et plus seulement dans les esprits, la maison familiale ou Wonderland, ce qui est intéressant.
​
Je suis tout de même déçu de ne plus trouver les clins d’œil répertoriés à la fin…
​
Quant au scénario, j’en suis satisfait, mais il est difficile d’en parler plus sans avoir à trop en divulguer. Toutefois, j’ai trouvé que cette suite a joué le jeu, et je suis impatient de connaître le dénouement !
​
TOME 3 – Fuir le Pays des Merveilles :
​
Nous y voilà ; le 3e tome, celui qui est décisif dans mon verdict final ! Après un début qui m’a refroidi, une suite qui m’a réchauffé, jusqu’où le mercure est-il monté avec le dénouement ?
​
Alors, sans parler des filles ultras sexy (c’est même abusif XD), la chaleur est bien montée ! Oui, la joie d’avoir lu une œuvre que, finalement, je peux affirmer avoir apprécié !
​
On reprend avec une Callie complètement bad ass, tant en apparence qu’en comportement. Je craignais que cela soit trop poussé, mais c’est relativement bien géré.
​
Il s’en suit rapidement un rapport psychiatrique, intéressant. On se demande, tout au long de ce tome : bon, elle est finalement timbrée ou quoi ??
​
On émet donc plusieurs hypothèses, et c’est ce que j’ai aimé. Sans oublier l’approfondissement des personnages et l’ampleur que prend l’histoire.
​
Vers la fin, j’ai eu un peu de mal à suivre le fil, mais on finit par saisir en poursuivant.
​
Cela se termine bien, pas dans le sens « happy end » (j’essaie de ne pas trop en dire même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque), mais je veux dire que j’en suis satisfait.
​
CONCLUSION :
​
Après une vive envie de découvrir cette trilogie, mon enthousiasme en a pris un coup avec le premier tome (j’avais peut-être mis la barre un peu trop haute pour un début).
​
Toutefois, retrouver ce « pays », Alice adulte, et les clins d’œil à l’œuvre originale, ainsi qu’à d’autres choses, sont appréciables.
La suite se dévore, donnant finalement l’envie de tout lire. Le tome 2 est mon préféré.
​
Enfin, un agréable souvenir restera de cette histoire. Tout le monde n’appréciera pas le côté « trash & sexy » ni l’idée de l’œuvre malgré son originalité et son fort potentiel (bien exploité), mais elle pourrait permettre à des personnes, peu amatrices de comics, de lire des BD et d’y prendre plaisir, de même qu’aux fans de cet univers déjanté d’aller encore plus loin.
​
La mauvaise note que j’envisageais initialement n’a clairement plus lieu d’être. Une très bonne non plus, tout de même. Mais ça mérite la moyenne. Je dirais même, une moyenne haute ! Aucun regret de l’avoir lu, j’approuve l’idée, allant même jusqu’à envisager de découvrir le TOME 4 (plusieurs histoires racontant les origines, intitulé "Voyages au Pays des Merveille").
​
Je recommande aux curieux, ainsi qu’aux passionnées de comics, du « Wonderland » et d’histoires folles (sans trop de psychologie non plus).
~ COSAQUES - BD de Brugeas / Toulhoat / Guillo (Le Lombard)
Car une bande-dessinée peut offrir une histoire aussi belle et riche qu’un roman ou un film, car les Cosaques parlent à mon sang.
​
RÉSUMÉ :
​
Ukraine, 1634. Écœuré après une bataille sanglante, un jeune hussard polonais décide de déserter. Il est accueilli par une étrange peuplade de guerriers ivres de libertés : les Cosaques. Mais la guerre semble le suivre où qu'il aille. Le nouveau Cosaque devra bientôt reprendre les armes pour défendre ses amis.
LE LIVRE :
​
Il s’agit d’une série (nombre de tomes inconnu). Le premier volume est relativement court (une soixantaine de pages).
Grand format, petits dialogues…
Je comprends le coût entre le papier, l’encre, l’impression, les artistes, l’éditeur et j’en passe, mais cela reste plutôt cher pour si peu à lire… Peut-être suis-je trop habitué aux romans ou aux comics…
​
Nous avons néanmoins de grands plans très appréciables, des environnements magnifiques, de jolis effets de lumière. Graphiquement, c’est réussi.
​
L’HISTOIRE :
​
Karlis est un jeune guerrier un peu perdu, qui décide de trahir les siens, refusant de suivre une voie qu’il trouve injuste.
Le vieux Sachko le prend sous son aile. Il lui raconte les défauts et les qualités des Cosaques, « les derniers hommes libres de cette foutue contrée » (sud de Kiev). Cela a fait résonnance avec mes origines.
​
C’est drôle de voir des guerriers en armure d’antan, montés sur des chevaux, l’épée / sabre brandit, mais qui usent parfois d’armes à feu.
​
LA PLUME :
​
Les coups de crayons sont fluides, les dessins corrects, les effets magnifiques, il y a du mouvement, de la maîtrise (pour le peu que je m’y connais en dessin).
La plume est, quant à elle, relativement simpliste, et c’est tant mieux, car je n’aurais pas apprécié lire un livre d’histoire, avec des termes ou dialectes compliqués.
​
J’ai été plongé dans un autre monde, une autre époque avec brio. Satisfait et curieux de connaître la suite, j’ai hâte de lire le tome 2 (date de sortie inconnue à l’heure actuelle).
​
LES + :
​
Parler du peuple Cosaques est une idée géniale ! Ces derniers sont méconnus et c’est très intéressant de les faire découvrir au grand public. Ces guerriers mais aussi pêcheurs, éleveurs, chasseurs, mercenaires, pilleurs… Ces nomades à la « notion floue et rebelle du terme allégeance », en quête de liberté, fuyant la civilisation et recueillant les âmes égarées, hors-la-loi ou non.
Ils me font penser aux Huns / Mongols, avec les grandes contrées à chevaucher et bivouaquant où bon leur semble, et également aux pirates, avec leurs points de vue sur la vie et envie de liberté.
​
LES - :
​
Se lit bien trop vite, plusieurs choses se passent mais c’est assez rapide et trop court. Ceci dit, il s’agit d’une série…
​
AVIS GÉNÉRAL :
​
BD originale, sujet qui change, je suis ravi de voir une œuvre qui parle des Cosaques.
​
Les dessins sont beaux, le scénario tient la route, l’histoire est plaisante, je suis bien rentrée dedans et je suis intrigué, ce qui est une bonne chose pour donner l’envie d’acquérir la suite.
​
(Je signale tout de même qu’il est difficile de juger une BD avec son premier tome ; je ne sais pas combien il va y en avoir, mais comment pourrais-je donner un avis concret d’un roman avec seulement son premier chapitre ?)
​
Je reviendrai sûrement sur cette série quand j’en aurais lu plus que ça ^^
​
NOTE :
8 / 10
SUPERMAN - Paix sur Terre (Paul Dini)
Après "C'est oiseau, c'est un avion, non c'est Superman !", je vous fais part de mon "Ce n'est pas un roman, ce n'est pas une bande dessinée, c'est un véritable roman graphique !" ^^
Je doute qu'il soit nécessaire de parler de la qualité des dessins d'Alex Ross, alors je vais simplement vous parler de l'histoire (Paul Dini).
Très différent de ce à quoi nous sommes habitués (fictions ou super-héros qui sauvent le monde), nous avons là un homme aux super pouvoirs et pourtant impuissant face au monde réel.
Pourquoi même Superman ne pourrait pas tous nous aider en changeant le monde ? La réponse dans cette oeuvre que j'apprécie énormément !!
(Vous pouvez aussi retrouvez cette oeuvre dans "Justice League - Icones").
MJÖLLNIR (Olivier Peru)
Cette série, débutée en 2013 et composée d’abord de deux tomes (début et fin), se voit accorder un troisième volume, qui poursuit l'histoire des années plus tard (existe aussi en intégrale).
​
A la plume : Peru Olivier, un artiste déjà connu pour ses autres séries (Nains, Elfes, Les Maîtres Inquisiteurs...).
Au crayon, un jeune toulousain qui fait du super boulot : Goux Pierre-Denis.
​
Je me suis vite laissé absorbé par l'histoire (j'ai tout lu d'une traite). Un monde magique, guerrier, violent et intéressant. Des cadres et effets de lumières vraiment sublimes.
Résumé :
​
"Combien d'histoires du Nord devenues légendes chantent la vérité ? Combien racontent que des petits hommes ont défait des grands ? Même au sommet d'une montagne, un nain reste un nain, dit-on souvent. Loin des étoiles, près de la terre... les petits hommes regardent le monde en levant les yeux. Mais, parfois, il en est parmi eux qui deviennent des géants. Combien de légendes parlent de ceux-là ? Aucune... jusqu'à ce jour. Aucune jusqu'à Mjöllnir.
Quand le Marteau d'un Dieu se retrouve aux mains d'un Nain en colère, même le Destin a du souci à se faire !"
JUSQU’AU DERNIER - Jérôme Félix & Paul Gastine
Amateurs de western et de BD, c’est pour vous !!
​
Le genre western a été visité une multitude de fois ; difficile, de ce fait, de réaliser une BD accrocheuse, surtout en un seul tome… Et pourtant, Jérôme Félix (scénario) & Paul Gastine (dessins et couleurs) ont réussi !
Résumé :
​
L’époque des cow-boys tire à sa fin. Bientôt, ce sont les trains qui mèneront les vaches jusqu’aux abattoirs de Chicago. Accompagné de Benett, une jeune simplet de 20 ans, Russell a décidé de raccrocher ses éperons pour devenir fermier dans le Montana. En route, ils font halte à Sundance. Au petit matin, on retrouve Benett mort. Le Maire préfère penser à un accident plutôt qu’à l’éventualité d’avoir un assassin parmi ses concitoyens et chasse Russell de son village. Mais le vieux cow-boy revient à la tête d’une bande d’Outlaws pour exiger la vérité sur la mort de Benett…
​
Un résumé plutôt léger, mais qui m’a intéressé.
J’ai eu bien fait, car l’histoire n’est pas aussi « primaire », ce n’est pas une simple vengeance, le héros n’est pas vraiment qui il paraît.
​
Les + :
​
Dès le début, j’ai été conquis. Très bonne première approche, on imagine de suite le lien qui va unir le vieux cow-boy et le jeune garçon.
​
Les dessins sont vraiment magnifiques, de très beaux traits, des décors avec une réelle ambiance et des couleurs parfaites. C’est presque un film en BD !
​
Aucun page ennuyeuse, c’est fluide. Ce que je redoutais, c’était la fin… Mais à tort, car l’histoire se termine avec brio ! Une belle morale, pour couronner le tout ^^
​
Les - :
​
Si je ne mets pas la note maximale, c’est seulement pour le côté très (trop) sombre. Il y a des cases ensoleillée, pas de problème, et c’est un titre qui annonce la couleur, mais c’est un western pur et surtout dur : des hommes virils, des armes, des prostituées (cela dit, pas de scènes de relations sexuelles montrées), le dur labeur, les hors-la-loi, la pauvreté, la manipulation des riches / gens de pouvoir, complots, meurtres…
Tout ça est une bonne recette, mais il n’y avait pas « d’extra ». Un zeste d’humour en plus à certains moments, une petite histoire d’amour, quelque chose d’un poil guilleret aurait été la bienvenue pour rendre l’œuvre véritablement parfaite.
​
Conclusion :
​
En même pas 70 pages, j’ai été conquis du début à la fin, me donnant l’impression de visionner un bon western !
​
Tout est excellent, du scénario aux dessins et couleurs, de la mise en page à la gestion des émotions…
​
Une bande dessinée qui fait honneur au genre, que je relierai avec grand plaisir (même si cela perd un peu de charme en connaissant le dénouement).
​
Je conseille ce titre à tout le monde, amateur du Far-West comme simples lecteurs !
​
Note :
9 / 10
LE DERNIER LIVRE
de François Durpaire (auteur)
et Brice Bingono (dessinateur)
– éditions Glénat ~
Futuriste et actuel à la fois ; une hymne à la réflexion et à la sagesse !
​
En tant qu’auteur de littérature et lecteur de bandes-dessinées, j’ai tout de suite été séduit par cette BD.
​
La couverture, aux jolies teintes bleues, reflète l’avenir, le mystère et un brin de nostalgie.
Résumé :
​
Paris, 2050. Une pandémie mondiale a conduit à la fermeture des librairies, des écoles et des bibliothèques. Les géants de l’industrie numérique ont digitalisé le savoir. Avec la complicité des dirigeants politiques qui ont compris les enjeux de pouvoirs liés aux nouvelles technologies, ils ont mis fin à la production du papier avant de l’interdire. Les informations nous parviennent sur les écrans ou s’implantent instantanément sur nos rétines et l’école se fait à la maison en compagnie d’androïdes programmés conformément aux principes de cette nouvelle société. Mais au cœur de ce monde lisse et aseptisé, un mystère éclot. De nombreux enfants disparaissent sans laisser aucune trace. Derrière ces enlèvements : un groupe de résistants qui entend redonner à la prochaine génération la curiosité et l’esprit critique que la société leur a retirés. Mais leur plan est découvert. La bibliothèque clandestine où ils se cachaient est brûlée et les livres qu’elle contenait également… Un groupe d’enfants parvient à s’échapper du massacre. Ensemble, ils se donnent une mission : écrire un nouveau « premier livre ».
​
Thriller d’anticipation réaliste, Le Dernier livre s’apparente à une lettre d’amour au support papier et offre, en parallèle de son enquête, une réflexion sur l’histoire du livre. Soutenu par les ambiances sombres et soignées de Brice Bingono, François Durpaire construit un ouvrage pertinent qui pousse à s’interroger sur le rôle essentiel de la littérature dans la construction de l’humanité.
Début de lecture :
​
Nous découvrons à la première page un jeune homme qui lit, sa compagne dans les bras.
Soudain, un groupe d’intervention fait irruption, maltraite l’individu en question et dérobe l’ouvrage en stipulant que cela est interdit. D’entrée de jeu, cela annonce la couleur : non pas la violence physique mais l’horreur de l’avenir.
​
Retour en arrière, huit ans auparavant, lors de l’élection d’un nouveau président des États-Unis, qui parle de pandémie… Puis, nous participons à la mise en place d’un nouvel ordre, gouverné par le numérique.
On réalise très vite que l’actualité tient une place majeure, de même que l’Histoire et les dénonciations (sociétés, consommations, leaders…).
​
De nouvelles technologies voient le jour ; « Contrôler le savoir, c’est contrôler le pouvoir ».
Quelques livres papiers (tant qu’ils sont jugés adéquats) sont numérisés, mais la majorité devra être oubliée. Nous comprenons que beaucoup d’œuvres vont disparaître, de même que l’écriture, un geste millénaire, oublié en quelques années…
Née ensuite la Commission de Surveillance et de Contrôle des Publications. Cela me rappelle les Comics Code Authority chez Marvel, en 1954, ou la censure des bandes-dessinées, mais en pire et plus étendu !
​
Tout passe par un réseau contrôlé, les écoles ferment, les bibliothèques sont vidées… Cela engendre un changement d’éducation (beaucoup moins humain), des manifestations, encore plus de chômage… L’information a remplacé la relation et le monde connu s’écroule !
Résultats : des lunettes numériques (écran) sur les yeux, un masque connecté sur la bouche, des drones qui surveillent les gens qui ne respectent pas le couvre-feu, et j’en passe. Pas si fictif que ça, finalement...
​
Parmi tout ça, des enfants disparaissent. Commence alors l’histoire.
​
Mes ressentis :
​
J’avoue que je commençais à craindre une lecture bien trop rapide. Les pages se tournent vite, on dirait un gros résumé, j’angoissais… Et pourtant !
​
J’ai été surpris par l’histoire ; je ne m’attendais pas à ça, et tant mieux.
​
Des idées originales, on apprend de choses sur les livres, un nouveau système intéressant, les dessins sont beaux (surtout les paysages)…
​
Nous avons là un très bel hommage aux livres et une BD qui prône la liberté d’expression et d’interprétation.
​
Effectivement, on en arrive vite au bout, mais « il ne faut pas confondre le savoir et l’accumulation des savoirs » ; ce qui compte ici, c’est l’idée qui s’en dégage.
​
De bien belles citations nous sont proposées, et la fin nous offre une merveilleuse sagesse.
​
Malgré un contexte désastreux, l’avenir paraît finalement moins sombre qu’au départ ; ce thriller d’anticipation offre une lueur d’espoir très appréciable, surtout par les temps qui courent.
​
Note :
8,5 / 10